La municipalité a annoncé lors de l’inauguration du CSU (Centre de Surveillance Urbain) l’objectif d’avoir 110 caméras de vidéosurveillance, soit autant que la ville de Bordeaux et autant par habitant que Nice, ville référence sur le sujet.
Si la vidéo-surveillance est un outil utile dans des zones fixes : gares, lieux de culte, écoles…elle n’a pas montré de résultat probant dans les zones ouvertes, notamment dans la prévention. De l’aveu même de la préfecture, le taux d’élucidation supplémentaire réalisé grâce aux caméras est inférieur à 5%, ce qui faible. Nous souhaitons un moratoire sur l’installation de nouvelles caméras, la quarantaine en fonctionnement étant bien suffisante.
110 caméras nécessitent l’emploi de près de la moitié de l’effectif de police municipale, avec un recrutement problématique par manque de candidats. Le coût annuel estimé par la Cour des Comptes en 2011 est de 7400 euros par an par caméra, soit plus de 800 000 euros par an.
En fait, les images vont surtout servir à la vidéo-verbalisation des véhicules. Dans les villes qui l’utilisent, ce sont les infractions au stationnement qui sont verbalisées : stationnement en double file, sur voie de bus, sur trottoir,... Colombes l’expérimente actuellement.
Notre liste est favorable à une utilisation ciblée et raisonnable de la vidéo-surveillance dans une chaîne de sécurité collaborative avec tous les acteurs impliqués.
A la Garenne-Colombes, il ne s’agit pas d'une chaîne de sécurité où la vidéosurveillance a sa place, mais d'un excès de mégalomanie du maire et surtout d’un outil de propagande électorale.